Vaste étendue marécageuse, le Grand-Marais reste longtemps inconstructible. Asséchées l’été, les terres accueillent l’hippodrome à partir de 1864. Au mois d’août sont organisées des courses hippiques. Avant-guerre, la municipalité réfléchit à un grand projet de complexe sportif qui viendrait compléter les équipements du parc des sports du Plessis. Le grand marais est désigné pour accueillir ce lieu pendant le conflit, le projet n’est pas concrétisé. Il est relancé à la Reconstruction.
Cette grande cuvette est comblée avec les déblais des ruines de la Seconde Guerre mondiale et avec du sable de l’estuaire. À partir de 1957, les travaux se déroulent en plusieurs tranches. Au fil des années, un parc paysager de 26 hectares voit le jour, associé à un complexe sportif de 21 hectares en complément de celui du Plessis. Cette maquette de 1954 donne une idée du projet envisagé.
Les clubs nazairiens et les élèves de la cité scolaire voisine profitent pleinement des terrains de tennis, de rugby, de football, de basketball et de la piscine Léo Lagrange dès leur sortie de terre. Inauguré en 1970, le palais des sports, surnommé « La Soucoupe » par les habitants, est le point d’orgue de cet ensemble. Son architecture remarquable confère à l’édifice toute sa symbolique de temple du sport. Ces équipements flambant neufs, l’engagement des associations et de la commune valent à Saint-Nazaire de recevoir le titre de « Ville la plus sportive de France » en 1975, accordé chaque année par le journal L’Équipe.