Le 11 mai 1945, le territoire de la Poche de Saint-Nazaire est libérée. Après 9 mois d’isolement total, la population peut enfin ressentir le soulagement de la Libération et exprimer sa joie.
L’Écomusée, entre histoire et mémoire
Parmi les collections de l’Écomusée, des objets, des documents et des photographies collectés sur le territoire nazairien amènent à s’interroger. En quoi et comment éclairent-ils cet épisode de la Seconde Guerre mondiale ?
Individuellement, chaque élément n’est qu’une trace partielle, muette si le travail d’analyse et de confrontation à des sources ne vient le mettre en perspective, en contexte. Ainsi s’opère une mise à distance, favorisée par le regard analytique et l’examen des faits autant que possible, tout en lui apportant une dimension matérielle. La mémoire, celle des témoins, se situe dans l’événement et dans l’expérience. Son approche individuelle et sensible ne la rend pas moins vulnérable : elle est sujette aux altérations.
Le travail de l’historien, fort de ses méthodes rigoureuses et relatives tout à la fois, croise toutes les traces, y compris celles de la mémoire. Alors, il nous encourage à une connaissance explicite et à la raison qui fondent la citoyenneté.
Qui sont les F.F.I. présents autour de la Poche de Saint-Nazaire ?
Des maquisards et des membres des réseaux de la Résistance, mais aussi des jeunes qui n’avaient pas l’âge de s’engager en 1939. Ils viennent surtout du Grand-Ouest : de la Bretagne, des Pays de la Loire, du Poitou et du Centre.
Plus généralement, les F.F.I. ont été formées par la fusion, le 1er février 1944, de différents groupes et réseaux de la Résistance Intérieure. Ils sont 400 000 à s’engager à travers la France. Le 23 septembre 1944, les volontaires sont incorporés par décret à l’armée de terre française.
Que risquent-ils ?
Tout. Leur engagement est extrêmement risqué. Pour se protéger de l’occupant, ils vivent souvent dans la clandestinité. Leurs moyens sont faibles : quelques armes et un équipement rudimentaire voire inexistant.
Que sont-ils devenus ?
À la Libération, ils sont chargés d’organiser le maintien de l’ordre sur le territoire jusqu’à ce qu’un gouvernement se forme. 137 000 résistants incorporés à l’armée deviennent militaires, les autres retournent à la vie civile.
Le courrier de remerciement des parlementaires, conseillers régionaux, conseillers départementaux et des maires du territoire actuel remercie ces combattants et rend hommage à leur engagement pour la liberté et celle du territoire.
Vous voulez en savoir plus sur la Poche de Saint-Nazaire ?
Consultez l’objet en lumière du moment : un insigne artisanal porté par une Nazairienne empochée. Un témoignage rare et émouvant.