Panneau d’embarquement des torpilles
Située au plafond, une écoutille inclinée permet l’embarquement des torpilles directement dans le poste avant. Les projectiles sont chargés à bord de l’Espadon à Lorient, depuis la base navale de l’escadrille des sous-marins de l’Atlantique. Ils sont ensuite répartis entre les tubes et les berceaux.
Tubes lance-torpilles
Le sous-marin Espadon est équipé de 6 lance-torpilles. Tubes étanches et résistants, ils conservent et assurent le lancement des projectiles. Leur chargement est long et délicat, chaque projectile pèse dans les 1 600 kg. Il faut aux torpilleurs une demi-heure pour tous les charger.
Berceaux
Ces berceaux métalliques servent au stockage des torpilles. En plus des 6 projectiles engagés dans les tubes et prêts à l’expulsion, 14 y sont entreposés en réserve. Des sangles en cuir permettent de les maintenir en place. En face, à la place de l’escalier, se trouvaient des berceaux identiques. L’espace, encombré, était cependant le plus grand du bâtiment. Il pouvait ainsi servir de salle de cinéma ou de lieu de messe pour les sous-mariniers.
Bonbonne à air comprimé
Sous les berceaux métalliques est stockée une bonbonne à air comprimé. Elle fourni les 200 bars de pression nécessaires à l’expulsion des torpilles. Grâce à ce procédé, elles peuvent être propulsées à une centaine de mètres.
Pour que la traînée de bulles d’air produite par l’opération ne révèle pas la position du sous-marin, un dispositif « avaleur de bulles » atténue les risques.
Échelle d’embarquement de l’équipage
À bord de l’Espadon, il n’y a pas de porte d’entrée. L’équipage embarque sur le pont par une écoutille. Une échelle permet ensuite de traverser la double coque avant d’arriver au poste torpilles.
Depuis l’ouverture au public du sous-marin Espadon en 1987, l’échelle a été condamnée. L’entrée et la sortie du public s’effectuent par deux escaliers aménagés à l’avant et à l’arrière du sous-marin.
Chandelles à oxygène
Pas de fenêtre, ni même de hublot dans l’Espadon ! Les sous-mariniers respirent le même air en boucle. Pour éviter l’asphyxie, l’oxygène est regénéré régulièrement. Dans le cas d’une plongée de longue durée, ces chandelles sont brulées et peuvent produire de l’oxygène supplémentaire.
La production se fait par réaction chimique, la combustion d’une charge de chlorate de soude et d’une petite quantité de poudre métallique libère de l’oxygène.